1 novembre 2013

Les Béninois sur la route

Extrait du magazine Bénin Couleurs, Septembre 2011:

" Nous sommes à Cotonou, la bouillante capitale économique de la République du Bénin. Ville africaine originale avec son nombre impressionnat de motos et autres engins à deux roues en circulation, elle est la ville carrefour des "Zemidjans", les taxis-motos; elle en compte à elle seule plus de 100 000; une aubaine pour les fabricants de motos asiatiques. Mais un peu moins pour les piétons et voitures. Car plus de 100 000 Zemidjans en circulation dans la ville chaque jour, ça représente quelque chose! Rajoutons à cela les quelques taxis, les camions connus sous le noms de "titans", les vespas, mobylettes et autres engins pouvant encore rouler... ou essayant encore de rouler. Bref, ça roule dans tous les sens! Et parfois à des vitesses relativement fortes. Ici, personne n'a vraiment la priorité, ou presque tout le monde l'a, pour peu qu'on ait un peu plus de cran que les autres... Conduire à Cotonou requiert donc une attention peut-être un peu plus soutenue qu'ailleurs. 

Les règles de la circulation béninoise sont assez anarchiques. On se double par la droite, on roule au milieu, on prend les sens interdit, on ne respecte pas les feux (quand ils fonctionnent...) ni les priorités... "Chacun pour soi et Dieu pour tous" est la règle unique de circulation. Tout le monde est pressé, a quelque chose d'urgent à faire et perd patience très vite. Alors, il n'est pas rare d'entendre tout type d'insultes fuser de tous côtés (et j'ajoute au passage le très classique "imbécile").

Il est vrai que lorsque l'on est en moto et qu'un camion manque de nous écraser ou lorsque l'on est en voiture et qu'un Zem se faufile juste devant nous pour freiner, ça énerve! Mais personne ne voit jamais où est le problème: le copilote du camion a mis sa main à travers la fenêtre pour annoncer qu'il allait tourner en plein milieu de la voie. Et le Zem s'est arrêté prendre une personne sur le bord de la voie, il fait juste son travail.

Alors si vous vous retrouvez sans même vous en rendre compte à insulter la planète entière, un conseil: cela ne sert à rien. Restez calme et patient. Il n'y a pas de problème. Chacun arrivera finalement à sa destination, avec quelques frayeurs certes, et sûrement un peu de retard mais après tout, il vaut arriver en retard mais serein et sain et sauf. "

Voilà, je vous disais qu'il n'y avait pas de mot pour décrire cette anarchie sur les routes de Cotonou. Mais c'est plutôt bien résumé. Ci-dessous, la circulation en image:








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